Dimanche 4 décembre, troisième tentative d’élire le nouveau président de l’Autriche ; cette fois, le FPÖ, le parti du candidat d’extrême-droite Norbert Höfer, qui avait introduit une réclamation concernant des irrégularités dans le décompte des voix de la première édition (la seconde ayant été annulée pour des défauts techniques dans le vote par correspondance) reconnaîtra le résultat, quel qu’il soit.

Toujours aussi sensibles, les milieux artistiques et cultures s’inquiètent de l’arrivée d’un président d’extrême-droite. Naturellement, ce n’est jamais drôle de se faire traiter d' »artiste fécal » par un titan de la pensée comme le défunt Jörg Haider (celui qui vantait la « politique de plein emploi du Troisième Reich), ancien président du FPÖ et gouverneur du Land de Carinthie, dont il a fait un véritable « laboratoire » politique jusqu’à sa pulvérisation au volant de son bolide en 2008. L’artiste vilipendé, Cornelius Kolig, a pourtant été lauréat du Grand Prix de la Culture du même Land de Carinthie en 2006, et est venu le chercher muni de longues pincettes, pour ne pas serrer la main du même Haider.

L’extrême-droite ne s’en prend pas aux « artistes dégénérés », mais aux « artistes d’Etat », « entretenus » et « vivant des impôts du peuple », ou « allant de temps à autre boire du champagne à la Chancellerie ». Les intentions sont connues – leur couper en partie les vivres – ; et les noms sont déjà notés…